Story-time : Ma première scène beatbox

Nov 29, 2021 | Apprendre à se connaitre, Guérir son coeur

Dans cet article, je vais vous raconter mon expérience, ma toute première scène beatbox, que j’ai vécu récemment. L’objectif est de vous partager mon point de vue et ce que cela m’a appris.

J’avais utilisé ce format là lors de l’épisode 5 du podcast et je me dis que cela peut être intéressant de le reprendre à nouveau.

L’idée est que je m’appuie sur mon vécu et je vous montre un peu le cheminement de pensée que je peux avoir, comment est-ce que je dépasse certaines choses compliquées à vivre etc.

Ainsi, je vais aborder les thématiques de l’écoute, des perceptions, de vision du monde et surtout d’ouverture aux points de vue extérieurs.

Vous pouvez aussi bien écouter l’histoire de ma première scène beatbox ou découvrir sa retranscription ci-dessous !

Mon rapport à la musique

Alors c’est parti.

Embarquement immédiat dans ma vie et mes expériences personnelles. C’est très probable que vous ne me connaissiez pas personnellement et je vais mettre un peu de contexte pour vous mettre dans l’ambiance.

Depuis aussi longtemps que je puisse m’en souvenir, j’ai toujours aimé la musique.

J’ai fait de la guitare, de la basse, il y un an j’ai acheté un tongue drum.

J’aime chanter depuis très longtemps aussi et il y a quelques années j’avais pris des cours de chant à Rouen pour davantage développer cette passion pour la musique.

Puis il y a 3 ans aussi, j’ai pris des cours de chant à Nantes et là depuis environ deux ans, j’essaye petit à petit d’apprendre le beatbox et j’ai commencé à utiliser ce qu’on appelle une loopstation. Une machine qui permet d’enregistrer des boucles sonores et donc, cet outil me permet de créer une musique entièrement avec ma bouche.

Les championnats de france de beatbox, catégorie loopstation

Je vous mets ce contexte parce que le 19 novembre dernier, j’ai vécu une expérience très intense.

J’ai encore besoin de temps pour digérer l’ensemble des choses que j’ai vécu et ressenti. Et aujourd’hui, j’ai envie de vous en parler car je me sens encore dans l’incapacité de déterminer comment je me sens vis-à-vis de cette expérience.

Est-ce que je l’ai trouvée positive ? Négative ? Intéressante ? Surprenante ? Un mix de tout ça ? Je ne sais pas exactement.

Ce qu’il s’est passé c’est que j’ai eu la chance ou je vais plutôt employer le terme d’opportunité, de monter sur scène. C’était dans le cadre des championnats de france de beatbox, en catégorie loopstation. D’où le fait que je vous explique ce qu’est cette machine.

L’organisation de l’événement

Et pour résumer le déroulé de la soirée, on était 16 à être sélectionné pour passer sur scène devant un public et un jury.

Ensuite après les passages des 16 participants, un top 12 était mis en place et les 8 premiers du top continuait la compétition pour s’affronter en un contre un.

Ce qui donnait place à des quarts de finale, une demi-finale puis la finale.

Sortie de zone de confort

Ce que je vais vous raconter, c’est donc, comment est-ce que j’ai vécu cette expérience, où j’ai pu monter sur scène, faire de la musique et chanter.

C’était la première fois que je montais sur scène de cette façon-là. Puisque les fois précédentes où j’étais sur scène pour la musique, remontent à plus de 10 ans et c’était pour une représentation de guitare pour le spectacle de fin d’année de l’école de musique.

Donc voilà pour le contexte. Je suis une personne qui prône beaucoup le fait que c’est chouette de sortir de sa zone de confort. Qu’il est intéressant de se challenger personnellement, de se fixer des objectifs etc.

Donc il y a des moments où prise dans un élan d’accomplissement et d’affirmation de soi, je me lance des défis et je décide d’incarner ce que je conseille aux gens qui est de sortir de la fameuse zone de confort.

La méthode des petits pas

L’idéal c’est de le faire vraiment étape par étape mais on peut aussi choisir de sauter dans le grand bain directement. Et c’est ce que j’ai l’impression d’avoir fait avec le championnat de loopstation.

Petite anecdote. De manière générale, mensuellement, je profite de la nouvelle lune pour faire le point sur mes objectifs de vie.

Et je trouve ça amusant parce que en avril 2020, sur ma liste de choses à réaliser dans ma vie, il y avait le fait de participer à une compétition de loopstation.

J’étais déjà ambitieuse à ce moment-là, ça faisait 4 mois que j’avais ma loopstation.

Et le fun fact là dessus, c’est que, la nouvelle lune était dans le signe du Taureau quand j’ai écrit cet objectif et le 19 novembre, c’était la pleine lune et elle était en Taureau.

Donc d’une certaine façon la boucle est bouclée et j’ai pu cocher cet objectif. 

La traversée du stress

En ce qui concerne mon expérience, j’étais particulièrement stressée et angoissée les jours précédents.

Je me suis réveillée en crise d’angoisse pendant la nuit juste avant, dans l’après-midi aussi, j’ai fait une crise d’angoisse.

Je connais plein de techniques et d’outils pour s’apaiser, pour calmer le mental, pour prendre soin de soi etc.

Et pourtant là, rien n’y faisait. Il y avait cette peur de l’inconnu, le fait de n’avoir aucune idée de comment ça allait se passer, le regard des autres qui était très anxiogène pour moi.

Première épreuve : les balances

L’après-midi, tous les participants avaient un créneau de 8 minutes pour faire la balance et le soundcheck et rien que faire cela, j’étais très stressée.

On nous avait donné des informations à l’avance sur ce qu’il fallait tester etc.

Le jour J, au moment où j’ai du faire ma balance, j’avais l’impression d’être un sims.

J’étais embêtée en plus parce que j’avais peur d’embêter la personne qui aidait justement les participants à faire les balances. Je me sentais bête en fait.

Mon cerveau fonctionnait plus vraiment.

Je ne comprenais pas comment le pied de micro fonctionnait, qu’est-ce que je devais faire et tester.

Je faisais les choses et intérieurement j’étais en train d’hurler face à ce qui était en train de se passer.

Il y avait plusieurs personnes dans la salle qui assistait aux balances. Des participants, des organisateurs, des amis d’amis, des personnes qui font partie de la communauté beatbox et, même si les personnes ont beau répéter que c’est une communauté bienveillante, que personne n’est là pour juger etc.

Et bien là, en tout cas, cela

me mettait vraiment mal à l’aise que plusieurs personnes soient en mesure d’assister à mes balances. De me voir galérer. Ne pas réussir à sortir mes sons. Ne pas savoir quoi faire.

Je me sentais vraiment vulnérable face au regard des autres. Même si personne ne vient me dire des choses désagréables après, je n’étais pas bien émotionnellement parlant.

Avoir des espaces sécuritaires auxquels se rattacher

En tout cas, je suis très contente que cet événement ait eu lieu à Nantes, comme ça j’ai pu avoir des amies qui étaient là pour moi.

Ma sœur notamment, qui a été d’un grand soutien. Si tu passes par là, merci beaucoup.

Je ne vais pas prendre le temps de nommer toutes les personnes qui ont été là pour moi mais elles se reconnaîtront. En tout cas, je l’espère. Parce que ça m’a vraiment chaud au cœur d’avoir des personnes réconfortantes et bienveillantes sur lesquelles je pouvais m’appuyer lors de la soirée.

Et vous êtes en droit de vous demander où est-ce que je veux en venir avec cette histoire.

Et bien en fait, cela a réveillé quelque chose en moi. Notamment, l’importance de l’écoute active. L’écoute, la vraie. Celle où on prend le temps d’écouter ce que notre interlocuteur.rice a à dire. Le fait de prendre le temps d’écouter, non pas pour répondre mais pour comprendre l’opinion, la réalité que la personne en face de nous partage.

Pouvoir se raccrocher à l’écoute active

Parce que dans nos relations, l’écoute a une place très importante. Elle permet d’entrer dans la vision du monde de notre partenaire et ainsi, de pouvoir, au fil du temps, éloigner les conflits, les incompréhensions, les mauvaises interprétations etc.

Parce que quand on comprend pleinement quelqu’un, son vécu, son fonctionnement, on ne lui prête plus des intentions qui ne sont pas les siennes. On évite de penser à sa place et aussi on sait comment bien communiquer.

Dans le sens où quand on communique le but c’est de faire en sorte que le message qu’on veut faire passer soit bien compris, entendu et que la réalité qu’on transmet soit celle que notre interlocuteur ou interlocutrice reçoit.

Quand bien même la personne ne partage pas la même vision, elle conçoit notre réalité sans la questionner ou la mettre en doute.

Deuxième épreuve : la scène

Et ce qu’il s’est passé ce soir-là, c’est que, sur scène, j’étais beaucoup dans ma tête, stressée, je n’arrivais pas à profiter du moment présent. J’enchainais les erreurs. Je sais  que cela ne s’est pas forcément entendu du moins pour les personnes du public qui ne connaissent pas la technicité de la machine.

J’ai eu des retours positifs sur le fait que c’était agréable d’écouter mon passage sur scène.

La pression qui retombe

Mais en toute transparence, pour tout vous dire, de mon côté après avoir réalisé ma chanson, toute la pression des semaines précédentes, de la préparation etc. Ne partait toujours pas.

Je me sentais mitigée de ce que je venais de vivre. Je n’étais pas satisfaite.

Notamment de par, les erreurs que j’avais pu faire, les sons qui ne sortaient pas comme je le souhaitais, ma voix qui sonnait faux par moment et donc j’étais particulièrement déçue de ma prestation. 

Je pense qu’une des premières pensées que j’ai eu après mon passage c’était :

« Tout cet entraînement au cours des dernières semaines n’a servi à rien. J’ai perdu mon temps. Tout ce temps passé pour essuyer un échec. »

C’était vraiment ce que je ressentais lors de la soirée. que je venais d’échouer.

Malgré tout le travail fourni autant en termes de musique que de développement personnel au cours des dernières années, non seulement je n’arrivais pas à gérer mon stress mais en plus j’avais raté mon premier passage sur scène.

Quand je dis, j’ai raté c’est vraiment mon ressenti personnel qui m’appartient et qui fait partie de mes perceptions.

Et donc cette première scène, c’était un moment que j’avais idéalisé et construit dans ma tête.

Où mon attente c’était d’avoir un merveilleux souvenir que j’aurais pu chérir et raconter avec des étoiles dans les yeux.

Et là, j’étais dans la déception. J’avais fort envie de pleurer. Je ne me sentais pas du tout de rejoindre mes proches tout de suite.

Donc je suis d’abord partie m’isoler un peu dans les coulisses. Je sentais vraiment que je pouvais “m’effondrer”, il y avait toute cette pression des semaines précédentes de la journée, c’était un cocktail d’émotions très fort. Et il y avait tout ça qui remontait.

L’expression de nos émotions

Et quand je suis dans des moments comme ça, c’est assez compliqué. Parce que je sais que tout le monde n’est pas forcément à l’aise avec le fait de voir une personne en face de soi pleurer.

Notamment, en l’occurrence, il y a beaucoup de personnes que je ne connaissais pas.

Quand quelqu’un exprime des émotions fortes en face de nous, on ne sait pas toujours comment réagir et je vais avoir quand même tendance à essayer de ménager les personnes qui m’entourent. Pour ne pas leur imposer des choses qui peuvent les mettre mal à l’aise.

Et puis là, il y avait aussi la notion du regard des autres, où je n’avais pas envie qu’on puisse voir cet aspect vulnérable de moi.

J’étais la seule participante de la soirée. Et je n’avais envie non plus qu’on puisse ressortir le cliché des femmes qui sont trop émotionnelles et pleurent pour rien etc.

Donc j’essayais de faire bonne figure tant bien que mal. J’ai quand même montré cette vulnérabilité à certaines personnes. Notamment un homme très sympa qui dans les loges m’a donné un gâteau au chocolat et m’a apporté son soutien moral en m’écoutant, tout simplement sans réagir.

Pouvoir compter sur ses ami.e.s

Ensuite j’ai retrouvé mes ami.e.s et d’autres connaissances, iels m’ont demandé comment j’avais vécu cette expérience.

Je n’avais pas forcément une réponse définitive à apporter puisque j’étais encore beaucoup dans l’émotion.

Ce qui fait que, comme je ne souhaitais pas mentir, j’ai exprimé ma vérité à cet instant t. Et je dis bien, MA vérité.

C’est-à-dire, celle que je n’étais pas satisfaite et que je ne savais pas encore comment je ressentais les choses mais qu’en tout cas j’étais très mitigée..

Le retour de l’écoute active

C’est là où j’ai envie d’aborder cette notion d’écoute pour comprendre et non réagir.

Parce que bien entendu, pour les personnes qui sont proches de moi et qui m’aiment c’était quelque chose d’incroyable de me voir monter sur scène. Ils ont aimé cette chanson que j’ai pu faire. Ils étaient fiers de moi et ça me touche beaucoup.

Et donc, durant la soirée, plusieurs personnes ont voulu me communiquer leurs réalités parce que forcément personne n’a envie de voir leur amie triste, ou en train de se déprécier etc.

Dans des moments comme ça, on a tendance à dire, en toute bienveillance à la personne en face de nous comment est-ce qu’elle devrait prendre ou ressentir cette expérience.

Ce sont des phrases qui démarrent explicitement ou implicitement par

  • “à ta place, je penserais ça”.
  • “Si c’était moi, je verrais les choses comme ça”.

Et donc là forcément, la plupart des personnes m’ont tenues le discours que j’aurais très probablement tenu aussi à une personne qui aurait été à ma place qui est :

« Mais si, c’est une bonne expérience. Sois fière de toi, c’est incroyable ce que tu viens de vivre »

Penser à la place de l’autre

Cela me touchait bien entendu, que les personnes me disent cela.

Mais je pense que j’avais simplement besoin de processer mes émotions. De les vivre à mon rythme. D’être écouté.

Et là, j’ai eu la perception que d’une certaine façon, des personnes, pas toutes bien sûr, essayaient d ‘invisibiliser ce que je ressentais.

J’avais l’impression qu’on ne m’autorisait pas le fait que je puisse éventuellement considérer que c’était une mauvaise expérience.

En sachant que je disais simplement, pour l’instant que j’étais mitigée.

Nos perceptions nous appartiennent

Je parle de perception bien entendu puisque je sais pertinemment que ce n’était pas le but des personnes avec qui j’ai pu échanger mais je me suis sentie agacée. 

Je me demandais :

« Pourquoi est-ce qu’on me pose la question de comment est-ce que j’ai vécu la chose si au final, ma réponse ne convient pas et on me dit comment je suis censée ressentir et voir les choses ? »

C’est quelque chose qui me titillait fortement à l’intérieur. Donc je me suis questionnée.

  • Qu’est-ce qui se réveille en moi ?
  • Pourquoi est-ce que je suis agacée alors que ces personnes me disent tout ça justement parce qu’elles ont une vision de la réalité qui est plus valorisante que celle que je conserve.

Et donc vis-à-vis de ça, ce que j’ai envie de vous partager c’est que, quand une personne en face de nous, nous partage sa vision du monde. Même si celle-ci ne nous convient pas, on peut essayer de simplement écouter dans un premier temps.

Demander si notre opinion est la bienvenue

Ensuite, on peut demander si c’est ok de partager notre point de vue. Et si c’est le cas, on peut le faire en pensant bien à parler en utilisant le pronom JE.

Ce qui venait me titiller, c’était le fait que, on me dise

  • tu peux être fière de toi
  • Il faut que tu vois ça comme une expérience enrichissante
  • Tu devrais être contente d’avoir pu être sur scène

Et je trouvais cela dérangeant qu’on me dise quoi penser. Parce que si une personne nous dit qu’elle se sent de x façon, il s’agit de sa vérité et sa perception. Celle-ci peut différer de la nôtre et d’une certaine façon je me sentais un peu invalidé.

Et ça venait souligner des pensées que je peux avoir de temps en temps comme quoi je me sens incomprise et plus profondément quand je me sens incomprise, ça réveille le fait que je puisse me sentir seule et donc il y a une forme de carence dans mon besoin d’appartenance.

Besoin qui est l’un des besoins essentiels que l’on peut retrouver sur la pyramide des besoins de Maslow.

Nos vérités peuvent co-exister

Ce que j’ai donc envie de dire là dessus, c’est qu’il existe autant de réalités que de personnes sur cette planète.

Nos vérités respectives sont en mesure de coexister alors il n’y aucun souci à laisser une personne vivre sa vérité tant qu’elle ne met personne en danger.

Bien entendu, les pensées que j’avais, n’étaient peut-être pas les meilleures pour ma santé mentale mais on n’était pas dans un cadre de mise en danger envers moi-même avec cette vision que je partageais.

Du coup, si vraiment, on souhaite partager notre vision et notre opinion. On utilise le pronom JE.

C’est-à-dire qu’au lieu de dire “Tu ne dois pas penser comme ça, tu devrais être fière de toi” on dit :

  • “Je comprends que tu puisses ressentir les choses de cette façon. En tout cas, moi, je, suis fière de toi.

Conclusion

Et c’est ainsi que s’achève mon partage concernant cette sortie de ma zone de confort.

J’espère que vous avez pu trouver cela intéressant.

Je n’ai pas donné tous les éléments de contexte relatifs à ma façon de vivre les choses puisque je pourrais écrire un livre sur le sujet mais en tout cas j’espère que cela vous permettra de peut-être remettre de la perspective dans une ou plusieurs de vos expériences personnelles.

Il y a quelques années c’est ce livre qui m’a beaucoup inspiré pour sortir de ma zone de confort :

Je vous laisse en musique, si vous avez le goût de découvrir mon passage sur scène.

Si vous avez le goût de vous réconcilier avec vos émotions. Que vous souhaitez apprendre à sortir de votre zone de confort. Et que vous avez envie de vous créez une vie incroyable sur-mesure qui aura un impact sur votre vie affective à coup sûr, vous pouvez prendre rendez-vous avec moi pour une séance de coaching !

Je suis coach et je suis humaine. Je connais vos doutes, peurs et inquiétudes, je suis passée par là.

On y va en douceur, étape par étape.


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