Avec les cas coaching, je vous propose de découvrir des phrases ou questions que j’entends très fréquemment au cours de mes séances de coaching amoureux.
J’ai notamment décidé de regrouper dans un livre les questions et phrases que j’entends le plus souvent dans le cadre de mon métier de coach en relations amoureuses. Parmi celles-ci, j’en piocherai certaines que je développerai sur le podcast et le blog dans une série que je vais appeler “phrase de coaché.e” ou « PDC ». Ce format propose ainsi une réponse ou des réflexions autour d’une phrase spécifique et récurrente que j’ai pu entendre en coaching amoureux.
Une vision binaire de la situation
Déjà, toutes les phrases qui démarrent avec toujours et jamais sont difficiles à mon sens à valider comme vérité universelle. Si je prends ne serait-ce que mon propre parcours amoureux, il y a de nombreuses fois où je n’ai pas cherché à revenir dans la relation et à me remettre avec un ex partenaire. Donc est-ce qu’on peut dire que les exs reviennent toujours, non.
Par contre, on peut éventuellement émettre l’hypothèse que les exs reviennent souvent. En fait, ce cas de figure, on le retrouve beaucoup dans des relations hétéronormées avec notamment les hommes qui reviennent vers leurs exs partenaires.
Une réaction genrée face à la rupture (pour des couples hétérosexuels)
Il se trouve qu’il existe différents profils de personnes face à la séparation amoureuse. Dans les relations hétéronormées notamment, les femmes ont tendance à emmagasiner beaucoup de ressentiments. Jusqu’à un certain point où elles commencent à faire leurs deuils amoureux, sans nécessairement s’en rendre compte. De fait, au moment où elles décident de partir, en général, elles sont à peu près certaines de leurs choix. Parce que le processus de deuil amoureux avec le déni, le marchandage, la colère etc. a déjà été enclenché.
Là où les hommes, à l’inverse, n’attendent pas nécessairement de cumuler beaucoup de ressentiments avant de partir. Cette démarche laisse ainsi plus de place possible au regret. Il y a moins eu de processus où on a le temps de tout tenter, de donner une dernière chance à la relation pour être sûr de partir sans regarder dans le rétroviseur.
Une personne qui revient est une personne qui ne comprend pas vraiment pourquoi la relation s’achève. Sans avoir cette compréhension, la personne va penser qu’il y a encore moyen de relancer la relation puisqu’elle ne trouvera pas des raisons valides à cette fin de relation.
Et je parlais de relations hétéronormées notamment parce qu’en vérité la phrase que j’entends beaucoup est : “les hommes reviennent toujours.”
L’impact de la société sur les relations amoureuses
Cette classification en fonction du genre, elle commence à évoluer mais il y a toujours des traces et des restes de notre éducation genrée, de l’image de l’amour véhiculée par la société, des médias, de nos proches etc.
Encore aujourd’hui, on apprend beaucoup aux femmes à être empathiques, patientes, à prendre soin, à faire des efforts, à se remettre en question s’il y a un problème. Là où on demande aux hommes d’être forts, solides, de subvenir aux besoins, d’être utile et de garder leur sang-froid. Sous-entendu, ne pas avoir de variations trop fortes dans leurs émotions, savoir bien les réguler.
Sauf que selon les discours que l’on entend et les constructions du monde que l’on développe, cela nous amène à être plus ou moins persévérant dans la relation. Mais aussi plus ou moins dans le déni, le mutisme, la fermeture et autres.
Pour répondre à cette question, j’ai donc opté pour une approche genrée de la dynamique relationnelle mais cela ne fait évidemment pas office de vérité universelle.
Les ruptures amoureuses
Une séparation amoureuse dépend de plusieurs facteurs. Facteurs qui ne se résument pas qu’à la raison de rupture énoncée. Il y a beaucoup de facettes qui entrent en jeu lors d’une décision de mettre un terme à un lien amoureux.
Alors est-ce que les exs reviennent toujours ? Non. Par contre, on peut retrouver des tendances en fonction de l’orientation relationnelle, de l’orientation sexuelle, de la culture, de l’éducation etc.
Ce qui est par contre très vrai est qu’une personne qui revient est une personne qui n’a pas encore compris pourquoi la relation s’est arrêté. Dans les cas où une personne revient avec beaucoup de conscience, cela se verra aisément. Notamment parce que la personne qui revient sera en capacité d’exprimer ce qu’elle a compris de la rupture.
La sortie de la phase de déni
Et surtout, le moment où elle reviendra, ne sera pas autour de 3 semaines après la séparation.
En fait, on estime à environ 21 jours, sans aucun contact, le temps nécessaire pour sortir de la forme d’addiction amoureuse qui se crée dans une relation. Je vous en parle mais cela reste un chiffre à prendre avec des pincettes.
Vous avez peut-être déjà entendu qu’il faut 21 jours pour développer une nouvelle habitude, changer un comportement etc. En fait, ce chiffre repose sur des études assez minces et le temps n’est qu’un facteur parmi tant d’autres.
Toujours est-il que cette durée énoncée a tellement été relayée que d’une certaine façon elle vient influencer nos pensées et nous convaincre tout de même. En tout cas, c’est l’observation que je fais mais elle n’est pas nécessairement révélatrice d’un ensemble suffisamment conséquent de la population.
En fait, ce qui pour moi fait sens est qu’il est tout à fait normal de ressentir un manque de l’autre après une séparation. Trois semaines sans aucun contact avec une personne laisse suffisamment d’espace pour appréhender les changements qu’impliquent la fin de la relation. Quand on regarde les étapes du deuil amoureux on arrive à un moment donné à une phase de marchandage et celle-ci peut notamment arriver au bout de 3 semaines car on prend vraiment conscience du vide qui est laissé.