Story-Time : L’art de bien s’entourer pour sa propre croissance

Août 14, 2023 | Apprendre à se connaitre, Entretenir l'amour, Podcast

Bien s’entourer, c’est tout un art. Aujourd’hui, je choisis de m’appuyer sur un vécu relativement récent pour vous transmettre un peu d’intelligence émotionnelle. Il s’agit d’un retour sur les championnats de France de beatbox auquels j’ai participé en avril dernier.

J’ai déjà eu l’occasion de vous en parler sur le podcast en 2021 après ma première grosse expérience scénique. Et j’ai donc récidivé et été sur la scène nantaise de Décadanse puis celle du Stéréolux pour présenter ma musique.

Dans cet épisode, je vais vous partager un brin de cette expérience pour vous indiquer ce que j’en retire et notamment, spoiler alert, le fait que bien s’entourer dans sa vie, quel que soit le domaine de vie, est primordiale. 

Alors dis comme ça, je vous l’accorde, cela peut paraître assez bateau. Mais j’ai envie de vous en parler précisément parce qu’entre le fait de savoir et incarner une bonne pratique, il y a parfois un gouffre. 

Si bien que, même si je travaille dans le domaine de l’amour, même si j’apporte ma contribution à l’univers du développement personnel, j’ai évidemment bien des sujets sur lesquels je pourrais mieux incarner les connaissances que je vous transmets.

Et cette notion de bien s’entourer, elle est subtile parce qu’on croit parfois se construire un bon socle et un bon entourage là où en fait, on se leurre sur les personnes auprès de qui s’investir le plus.

Je vous propose de plonger sans plus attendre dans mon récit afin que vous compreniez mieux de quoi il en retourne.

Les championnats de France de Beatbox 2023

Pour contextualiser, les championnats de France de beatbox se passaient sur deux jours :

  • Qualifications le vendredi soir à Décadanse
  • Battles le samedi soir à Stéréolux

Ce qu’on appelle battles c’est le fait d’être en compétition avec quelqu’un d’autre sur scène pour espérer atteindre la première place du podium et être déclarée champion ou championne, ici de beatbox, dans sa catégorie.

Et je parle bien de catégorie, puisque lors de cet événement, il était possible de concourir dans trois catégories. Celles-ci permettent de diversifier les formes d’utilisation et la pratique du human beatbox.

Il y avait ainsi : la loopstation, le solo femme et les équipes.

De mon côté, j’avais été sélectionné dans les catégories loopstation et solo femme. Je ne vous cacherai pas que ce qui me tenait réellement à cœur était de me qualifier pour les battles en loopstation.

Vous vous demandez peut-être où se situe le lien avec le fait de bien s’entourer ? Pourquoi suis-je en train de vous donner tout ce contexte ?

Il se trouve que ma prise de conscience la plus importante du week-end était celle-ci : mon entourage a un impact non négligeable sur ma croissance.

Être bien avec soi-même

Vous savez, on a tendance à croire que le développement personnel, l’introspection, être bien avec soi-même est un chemin à emprunter en étant seul.

“J’ai besoin de temps pour moi”

Beaucoup de personnes croient ainsi qu’il faut d’abord être bien avec soi-même avant de pouvoir être bien avec les autres.

Pourtant, cette connaissance de soi peut coexister avec l’amour que l’on reçoit de l’extérieur. Il est tout à fait possible de prendre du temps pour soi-même en ayant une vie affective remplie.

Ce que je veux dire par là, c’est que :

  • On peut apprendre à se connaître tout en étant entouré.
  • On peut évoluer avec, comme tremplin, l’amour de nos proches
  • On peut développer un chemin de confiance et d’estime de soi avec la sécurité d’être aimé

Depuis que j’ai démarré le beatbox et la loopstation il y a 3 ans, j’ai énormément douté de la musique que je proposais ainsi que de mes compétences.

La reconnaissance envers soi-même

Avant de démarrer le beatbox, j’avais développé une forme de confiance face au fait que je chante bien. Je n’hésitais plus à partager des reprises musicales avec ma guitare.

J’ai eu le sentiment de repartir à zéro dans cette construction de confiance lorsque j’ai démarré cette nouvelle pratique.

C’est tout à fait normal à vrai dire. Je vous reparlerai notamment dans un prochain épisode de l’effet Dunning-Kruger, c’est un biais cognitif par lequel les personnes les moins qualifiés dans un domaine peuvent surestimer leur compétence. Il y a une courbe d’apprentissage qui est partagée. 

En fait, de mon côté, en ayant connaissance de cet effet de surconfiance qui existe, je vais avoir tendance à minimiser mes capacités et sous-évaluer mes compétences. Ce qui peut induire un syndrome de l’imposteur et j’en ai totalement conscience.

C’est une force dans le sens où je fais preuve de beaucoup d’humilité et cela me permet d’être dans une forme d’accueil, de bienveillance et non jugement envers autrui. Chose qui d’ailleurs, est fréquemment relevée et appréciée dans ma personnalité.

C’est une faiblesse dans le sens où, à trop douter de mes compétences, j’en viens aussi à faire douter les personnes qui me soutiennent et qui voient la merveille en moi.

Une amie m’exprimait notamment qu’elle m’a déjà entendu à plusieurs reprises faire du beatbox, qu’elle connaît la valeur de ce que je fais mais que parfois, elle en vient à se questionner et à douter à force de m’entendre dénigrer mon niveau.

Apprendre à trouver sa place

Identifier ses croyances

À vrai dire, je crois qu’en tant que femme, on ne m’a pas appris à prendre ma place.

Je ne vois pas cela comme un problème, plutôt comme une forme de clé de compréhension vis-à-vis de ce que je vis. Je fais au mieux avec ce qui est.

En grandissant, qu’on le veuille ou non, on intègre des croyances et des injonctions.

Pour moi, les femmes doivent être discrètes, douces, empathiques et ne pas attirer trop l’attention. Il faut éviter d’avoir les projecteurs un peu trop tournés vers soi car cela pourrait attiser la jalousie d’autrui voire faire de l’ombre aux autres.

Aujourd’hui, cette vision là, je la déconstruis. Cependant, il arrive qu’elle refasse surface et cherche à s’ancrer de nouveau.

Découvrir son mode d’emploi personnel

J’ai grandi avec une estime de moi mouvante en fonction des regards masculins qui se posaient sur moi. Que ce soit dans mes amitiés, parmi mes mentors ou relation amoureuse. Les hommes occupaient la place de validateur de ma valeur.

Et c’est comme cela que ma prise de conscience s’est faite.

J’ai beau avoir de nombreuses connaissances en développement personnel, il ne suffit parfois pas de connaître pour incarner.

Vous avez donc peut-être déjà entendu que nous sommes la somme des 5 personnes que nous fréquentons le plus. Je l’ai peut-être déjà dit d’ailleurs.

En tout cas, lorsque j’ai entendu cette phrase pour la première fois, j’ai eu à cœur de bien m’entourer. D’être auprès de personnes qui me tirent vers le haut, de construire une bulle, un cadre de bien-être dans lequel je puisse évoluer sans devoir justifier en permanence qui je suis.

Je n’étais pas à la recherche de soutien inconditionnel. Simplement de personnes à l’écoute, bienveillantes, en capacité de me dire quand je suis trop dure avec moi-même, quand est-ce que je vrille mais aussi quand est-ce que je suis merveilleuse. (Les paroles valorisantes = mon langage de l’amour)

Choisir son entourage dans chacun de ses domaines de vie

Alors, durant ce week-end des championnats, c’était le déclic. Dans chaque domaine de vie que j’ai, je cherche à bien m’entourer. Je vais vers les personnes qui, selon moi, seront les plus adéquates pour que je puisse m’épanouir.

Bien s’entourer demande de faire preuve de lucidité

Au cours des trois dernières années, je me suis quelque peu trompé de chemin. J’ai parfois misé sur des personnes qui ne contribuaient pas à m’élever. J’ai ressenti la déception de devoir faire mes preuves, celle de ne pas me sentir à ma place ou être invité par intérêt. Je parle bien de ressentis.

Avec moi, dans mon bagage personnel, il y a cette phrase que l’on m’a dit lors d’un Startup weekend :

Si tu ne parviens pas à prendre ta place, est-ce parce que les personnes ne te laissent pas la place ou parce que tu ne la prends pas ?

Depuis, elle m’accompagne dans chacune des situations où je suis amenée à sortir de ma zone de confort. Sauf que je ne la prenais plus que dans un seul angle :

  • JE. DOIS. PRENDRE. MA. PLACE.

Sauf que, bien entendu, parfois, il faut qu’il y ait l’espace de prendre sa place.

Lors de ces championnats, j’ai ressenti énormément d’amour et de gratitude envers mes amis.

Bien s’entourer demande de prendre du recul sur ses expériences de vie

J’ai complètement raté (de ma perception en tout cas) mon passage en loopstation. Qu’importe les raisons, qu’il s’agisse de stress, de problèmes techniques ou autre, cette prestation ne m’a pas satisfaite.

J’ai ainsi pleuré, pleuré et encore pleuré.

Mes amis étaient là. À me prendre dans leurs bras, à me laisser pleurer et me rassurer. Ils étaient là pour chaque minute de cette expérience inconfortable que je vivais.

Ils étaient aussi là dans le public, à réchauffer mon coeur. Tandis que je n’arrivais à rien, toujours son mon prisme, j’ai levé les yeux et vu la lumière de leurs flashs de téléphone. J’ai senti leur présence et leur soutien par cette action. Je savais que je n’étais pas seule. Leur douceur m’a enveloppé et rassuré.

Puis, il y a eu les proches que je connais grâce au beatbox. Celles et ceux que je connais depuis moins longtemps mais qui ont aussi été présents pour moi.

  • Celleux qui m’ont fait de nombreux retours bienveillants et positifs sans édulcorer leurs propos
  • Celleux qui ont reéquilibrer ma vision face à ma propre musique
  • Celleux qui ont mis en lumière certaines choses indélicates que j’avais pu vivre auparavant mais que j’avais minimisé

Bien s’entourer demande d’identifier la façon dont on aimerait être aimé

En un week-end, j’ai réalisé que les personnes dont je cherchais à m’entourer dans ce milieu n’étaient pas toujours les bonnes. Que je cherchais à faire mes preuves auprès de personnes qui n’étaient pas nécessairement disposés à capter ma valeur. Et il n’y a aucun jugement là-dessus.

C’était surprenant de prendre conscience que “je n’étais pas nulle”. Vraiment. J’avais beau me le répéter à moi-même ou le verbaliser, dans le fond, je continuais à nourrir l’idée que je n’étais pas à la hauteur.

On a tendance à être attiré par ce qui brille. On souhaite plus ou moins tous combler notre besoin d’appartenance.

Je fais souvent l’erreur de me diriger vers les personnes que j’identifie comme les “Cool Kids” puisque ce sont ceux qui envoient le plus de paillettes et d’artifices. Ainsi, pendant des mois, j’ai cru qu’en étant proche de certaines personnes, ce seraient celles qui contribueraient à ma croissance. 

Bien s’entourer : faire confiance à ses ressentis 

Mais à vrai dire, le miroir qu’on me renvoyait était plutôt négatif. Dans ma façon d’être, j’ai besoin d’être invité avant de partager ma lumière. Avec ces personnes, ça ne fonctionnait pas, j’avais plutôt tendance à être dans l’amertume.

Je ne dis pas qu’ils n’ont pas été bons avec moi ni que c’est de leur faute. Simplement que nos façons d’êtres respectives ne créent pas le terreau dont j’ai personnellement besoin.

Cela m’a ainsi permis de remettre de la justesse sur les liens à entretenir. C’est un peu cette idée de savoir où arroser dans son jardin pour que les plus belles plantes et fleurs poussent.

Alors mon invitation pour vous aujourd’hui au travers de cette histoire est de prendre un instant pour penser à votre entourage. Que ce soit votre famille, vos amis, vos collègues etc.

  • Qui aujourd’hui contribue à vous élever ?
  • Avec qui pourriez-vous passer un peu plus de temps pour développer votre bien-être ?

L’herbe n’est pas plus verte ailleurs. Elle est verte là où on choisit de l’arroser.


Crédit photo : Manon Gobin – Instagram