Bilan 2023 et changement de paradigme

Jan 1, 2024 | Comprendre l'amour, Guérir son coeur, Podcast

Bienvenue à toutes et à tous dans ce tout premier article de l’année 2024.

J’espère que vous allez bien et je profite de sortir cet article le premier janvier pour vous adresser mes meilleurs vœux. Je vous souhaite beaucoup d’amour. Et ce, sous toutes ses formes possibles. Je pourrais vous souhaiter de la réussite, du succès, une bonne santé etc. Mais à mon sens, l’amour est une base solide pour s’épanouir donc c’est ce que je vous souhaite plus particulièrement.

Je vais être complètement transparente avec vous, pour cet article, au moment où je suis en train d’écrire le script, c’est-à-dire le 31 décembre 2023 (oui, je suis très en avance), je n’ai pas d’inspiration et j’ignore le sujet que je vais aborder et la trame que cet article va suivre.

Mon état des lieux personnels

La seule chose qui me vient en tête est le fait de vous partager un bilan personnel de 2023. C’est ce que je vois passer chez beaucoup de créateurs et créatrices de contenu. Et en même temps, je ne me sens pas complètement inspiré par la démarche. Je me mets une forme de pression à partager quelque chose en lien avec cette nouvelle année qui démarre. Je pense à des titres comme “3 apprentissages de 2023”, “Comment tenir ses résolutions en 2024” ou “faire son bilan de l’année”, “préparer l’année 2024 pour sa réussite amoureuse” et que sais-je. 

Malheureusement, tous ces sujets très bateaux me laissent perplexe et qui plus est, en 2021, j’avais déjà proposé un exercice dans l’épisode 26 du podcast pour faire son bilan personnel. 

Une déconnexion de soi

Tout cela pour redire que je ne suis pas très inspirée mais ne vous inquiétez pas, plus j’avance dans mes propos plus l’inspiration pointe le bout de son nez. En fait, j’ai une liste de sujet que j’ai envie de traiter sur le podcast mais je fonctionne avec mes ressentis de l’instant t. C’est-à-dire qu’il y a des sujets que je trouve passionnant et pertinent mais je ressens le besoin d’avoir la petite étincelle intérieure pour pouvoir écrire sur le sujet. Et surtout, produire un contenu dont je puisse être satisfaite.

Un de mes soucis que j’ai rencontré cette année, mais pas que d’ailleurs, et que, je me suis beaucoup déconnectée de mon intuition, et par extension de moi-même. 

Un espace de vulnérabilité

J’écrivais d’ailleurs en toute vulnérabilité dans ma dernière loveletter. Si vous n’êtes pas inscrit ou inscrite à celle-ci, il s’agit d’une infolettre où je partage des doses d’intelligence émotionnelle et amoureuse au travers de mon propre vécu. Je m’appuie sur mon parcours d’introspection, mes connaissances, ce que j’apprends et je continue de découvrir pour amener des réflexions sur des thématiques de relations amoureuses et de développement personnel.

La semaine dernière, je partageais ainsi que mon coeur n’était pas à la fête. Notamment parce que 2023 est une année qui m’a beaucoup remué. À plusieurs reprises dans des situations ou événements difficiles que j’ai pu vivre, j’en suis venue à me dire : 

“quand est-ce que ça s’arrête ?” 

Le sentiment de perdre pied

En 2023, je me suis beaucoup sentie dépassée par les événements, par ma vie. Alors pour garder une forme de contrôle, je me suis mise à établir des sortes de jalons. À poser des temporalités pour me dire “Je tiens jusqu’à ce moment-là, encore un petit peu, et après je pourrais enfin souffler.” Sauf que je n’ai pas pu beaucoup souffler et quand quelque chose de douloureux ou de stressant prenait fin, quelque chose d’autre surgissait. 

En cette fin d’année, je me suis dit que j’allais faire le bilan de tout ce que j’ai pu faire en un an et je ne réalisais pas bien à quel point finalement, j’ai fait beaucoup de choses. Tant dans le perso que dans le pro. Parce qu’à tout anticiper, je ne parvenais pas à être dans l’instant présent. 

Ou certains moments vécus étaient par forme d’opportunisme pour venir combler partiellement des besoins que je vais avoir. Pour illustrer mon propos, je suis une personne qui ressent le besoin de bouger, de voyager. Donc j’ai pu aller à droite à gauche en France. Mon début d’année avait démarré par des vacances en Suisse. Je suis aussi partie sur l’île de la Réunion pour un mariage. 

Des schémas répétitifs

Et plus le temps passé, plus je voyais le schéma se répéter de “Je suis tellement en anticipation de l’après, tellement prise par des tâches ou du travail que je dois effectuer sur place, que, j’ai beau être en séjour ailleurs qu’à Nantes, je ne vis pas vraiment ce que j’ai envie de vivre. Et je ne profite pas réellement des bienfaits que pourraient m’apporter l’instant.”

Donc j’ai fait plein de choses cette année et pourtant, je les ai vécues en demi-teinte. Et c’est là où cela va m’amener sur mon sujet du jour à aborder. La différence entre faire, avoir, paraître et être. 

C’est possible que j’ai déjà mentionné dans mes articles précédents l’importance de l’être. Le fait que l’on tombe amoureux de l’être d’une personne et que l’on s’attache à cet être plutôt qu’à des critères qui vont être superficiels sur l’avoir, le faire ou le paraître. 

J’ai ainsi envie de vous inviter à changer de paradigme. Dans les relations amoureuses, on n’ose pas toujours se montrer en vulnérabilité. C’est-à-dire, partager notre être. On va avoir tendance à montrer ce qu’on sait faire, ce qu’on a, à renvoyer une image qu’on croit devoir renvoyer pour être apprécié. D’où mon invitation à changer de paradigme. Que ce soit de vous vers vous, pour porter un autre regard sur votre vie ou estime personnelle. Et aussi, changer de paradigme vis à vis de vos relations interpersonnelles.

Qu’est-ce qu’un paradigme ?

Un paradigme est un modèle ou un ensemble de croyances, de concepts et de pratiques qui dominent une certaine époque, une discipline particulière ou un domaine de connaissance. Il représente une manière particulière de percevoir et de comprendre le monde. Les paradigmes fournissent un cadre conceptuel qui guide la pensée, la recherche et la pratique dans un domaine spécifique.

Dans nos vies, un paradigme agit comme une lentille à travers laquelle nous comprenons la réalité qui nous entoure. Il influence la manière dont nous recueillons des informations, formulons des questions, et interprétons les réponses.

La valorisation du faire, du paraître et de l’avoir 

Dans notre société, on a tendance à valoriser le fait de faire et le fait d’avoir. Si bien qu’on développe une forme de logique, de continuité : avoir puis faire puis être.

Qu’est-ce que je veux ? Comment je fais pour l’avoir ? Puis, comment je me sentirais quand je l’aurais ?

  • Quand j’aurais un travail qui me passionne, je serais épanouie. 
  • Si j’avais ce magnifique canapé dans mon logement, je serais heureuse et bien chez moi.
  • Quand j’aurais enfin fait 10000€ de chiffres d’affaires, je me sentirais accomplie
  • Si j’osais faire un voyage seule alors je serais digne d’être aimée

Tout ça, ce sont des exemples de choses auxquelles on peut penser et on conditionne des sentiments, des émotions et des états d’être au résultat.

Quand on est dans la quête de l’avoir, on se démène pour faire des choses pour avoir accès à un bien ou une situation qui nous permettra d’être.

Quand on est dans la quête du paraître, on se démène pour faire des choses qui vont renvoyer une image de nous.

Pour autant, nous ne sommes pas nos actions. Nous ne sommes pas non plus nos biens matériels. On n’est pas aimé par notre entourage parce qu’on possède un modèle de voiture dernier cri, parce qu’on fait un boulot qui nous éclate ou parce qu’on a osé faire ce truc que personne n’ose faire habituellement. 

Entre faire et paraître

Quand je réfléchissais à mon propre bilan 2023, je parcourais les vidéos que j’ai pu prendre tout au long de l’année et j’ai commencé à écrire tout ce que j’avais fait et accompli. Parce que d’une certaine façon, faire des choses est rassurant. Cela me permet de me dire que je ne perds pas mon temps. Que j’accompli plein de choses ou que ma vie a du sens. Je trouve du sens dans ces expériences. 

C’est normal, qu’on attache énormément d’importance au faire, au paraître et à l’avoir. On a plein d’injonctions qui nous invite à faire toujours plus, à vouloir toujours plus etc. 

On nous raconte que si on ne fait pas suffisamment de choses, c’est qu’on est paresseux ou paresseuses. On entend parfois “No pain, no gain”. Pas de résultats sans douleur. 

Néanmoins, est-ce que cela contribue à nous épanouir ? Pas forcément. C’est évident qu’on a besoin d’un certain socle pour vivre et non survivre mais au-delà, je trouve qu’on se perd parfois et qu’on confond avoir, faire, paraître et être.

Le paraître, c’est l’image qu’on a envie de renvoyer de soi. Une femme forte, indépendante, courageuse, lumineuse, volontaire etc. 

Le faire, l’avoir et le paraître ne sont pas futiles. Mais ils ne sont pas nécessairement garants du bien-être personnel et affectif.

Parce que si on se concentre avant tout sur ces points là, on en oublie d’autres qui sont essentiels. Et au passage, on peut s’oublier un peu soi-même. 

Changer son paradigme : focus sur l’être

C’est pour cela que dans vos relations, je vous invite à changer de paradigme pour vous focaliser en tout premier lieu sur l’être. 

Déjà, pour vous. Autorisez vous à être, quitte à déplaire. Quand on montre une facette lisse de soi, finalement on tient les autres à distance et on ne leur permet pas de réellement découvrir s’ils ont envie de nous aimer ou non. 

Je pense qu’il n’y a rien de pire que de vivre avec un masque permanent et un contrôle de soi pour ne pas révéler qui on est vraiment. C’est épuisant tout ce contrôle. Nous n’avons pas besoin d’avoir fait le tour du monde, d’avoir beaucoup d’économies ou de tel diplôme pour mériter d’être aimé.

Il y a des personnes qui s’attachent au statut social, aux biens matériels ou aux accomplissements. Et pourquoi pas tant que ce n’est pas au détriment de soi. Vous pouvez être avec quelqu’un qui émet un certain niveau de standard à tenir. Mais demandez-vous bien si cela vous convient et vous épanouit d’être en tout temps dans ces standards imposés pour être aimé. 

Si demain vous perdez votre job, des amis, votre argent ou votre maison, la personne avec qui vous êtes ou avec qui vous avez envie d’être, est-ce qu’elle reste ou s’éclipse de votre paysage ?

C’est facile d’aimer quand tout va bien. 

Deux angles d’êtres

Il y a donc deux angles que je vous invite à adopter plus souvent. 

  • Être vous-même. 

Chercher d’abord à être avant de partir “en quête de”. Être joyeuse, être serein, être en forme, être détendue etc. Prendre un peu plus conscience de son état interne. Ressentir de la satisfaction et de la joie avant même de partir à la recherche de plus. Et je précise que je parle dans un cadre où on est dans un mode de “je vis” et non pas “je survis”.

Le second angle à adopter plus souvent est celui de : 

  • Chercher à aimer l’être de votre entourage

Quand on attache beaucoup d’importance à l’humour, l’aura, les accomplissements, les possessions, on oublie de valoriser l’engagement, la constance, l’attention.

Des résolutions pour 2024

Avec cette nouvelle année calendaire qui démarre, on a tendance à se fixer des résolutions. À vouloir faire plein de choses. Et plutôt que de poser des résolutions, je vous invite à réfléchir à avoir une bucket list pour 2024. Une liste de toutes ces choses que vous avez envie d’accomplir pour être un peu plus qui vous êtes. Pour vous sentir aligné avec vous-même.

Par exemple, j’aimerais me sentir mieux dans mon corps. Pour cela, je pense qu’il faut que je fasse évoluer mon alimentation et que je continue à avoir une activité sportive. 

Donc plutôt que de me dire que je vais contrôler mon alimentation, manger plus de ceci, moins de cela, aller au sport 3 fois par semaine, j’ai plus envie de voir le chemin sous formes de surprises. 

Par exemple : manger végétalien pendant une semaine. Aller à une séance de sport que je n’ai pas encore tester. Tenter un nouveau parcours de randonnée. Cuisiner un nouveau plat.

Et dans cette formulation différente, je ne suis pas nécessairement attaché au résultat, mais plutôt au chemin que cela m’amène à parcourir. Le fait de tester des nouvelles choses, ça contribue pour moi à remplir une forme de besoin de renouveau, de mouvement.

Ce chemin contribue à ce que je prenne soin de ma santé. 

Dans cette liste que je vais me construire, il y a aussi le fait de dire plus souvent non. De poser mes limites plus souvent et surtout plus tôt. Je pars de ce dont j’ai besoin comme environnement, comme cadre pour déjà être bien et sécurisée. Puis ensuite, je regarde tout ce qui m’enthousiasme et qui contribue à maintenir ou faire évoluer ce sentiment.


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