Nous pouvons nous sentir coupable de beaucoup de choses dans notre vie. Que ce soit dans nos relations ou autres situations.
Cette émotion inconfortable va et vient. Je souhaitais vous parler de celle-ci car plus nous nous sentons coupables, moins nous nous sentons méritons. Cela peut faire partie des raisons pour lesquelles inconsciemment, nous repoussons l’amour de notre vie.
Ainsi, dans cet épisode, je vous donne une définition de la culpabilité et des pistes pour s’en libérer.
Alors, la culpabilité. Pourquoi est-ce que j’ai envie d’en parler ? Parce qu’en fait, quand on ressent beaucoup de culpabilité en soi, cela peut devenir un frein pour nos relations amoureuses.
Qu’est-ce que la culpabilité ?
La culpabilité c’est une émotion et comme toute émotion, c’est là pour nous transmettre un message qu’il y a peut-être un manque d’alignement quelque part ou alors qu’on a un petit quelque chose en soi non résolu, non accepté.
Quand j’emploi le mot petit ce n’est pas du tout pour minimiser quelque chose qu’on ressent mais c’est plus dans le sens ou quelque chose qui pourrait paraître anodin ou superficiel peut être à l’origine de cette émotion et pour autant, cela reste quelque chose de non résolu et on a pas de jugement à porter sur la source, le pourquoi est-ce qu’on ressent ça. On est jamais bête, débile ou stupide de ressentir quelque chose. Toutes les émotions ont leur place et elles trouvent leurs expressions.
La culpabilité dans les relations amoureuses
En amour, il y a plusieurs contextes où l’on peut se sentir coupable. Cela peut être :
- prendre la décision de rompre
- se désintéresser de son partenaire
- ne plus avoir envie d’avoir de rapports sexuels
- choisir une sortie entre amis plutôt qu’un repas en tête à tête
- décider de partir en voyage seul sans son partenaire
Il pourrait y avoir aussi le fait de ne pas avoir l’impression de suffisamment donner. Ou encore, se sentir coupable de ne pas répondre aux attentes de notre partenaire.
On peut culpabiliser quand on s’emporte lors d’une dispute et que l’on dit des mots blessants.
De même, on peut s’en vouloir de :
- dépendre de son partenaire, de manquer d’indépendance
- Ne pas oser dire non, ne pas réussir à s’affirmer
- S’oublier en tant qu’individu unique.
En résumé, on peut culpabiliser de faire quelque chose ou justement ne pas faire quelque chose.
Je vous ai cité tout un panel de possibilités. Vous vous en doutez sûrement, il y en a énormément d’autres et je ne vais essayer de tout répertorier, ce serait beaucoup trop long.
Pourquoi se libérer de la culpabilité ?
Cet article, je le fais dans l’optique de vous accompagner dans votre vie amoureuse bien sûr mais c’est valable aussi dans la vie de tous les jours au quotidien, à n’importe quel moment où vous ressentez de la culpabilité. Je vais ainsi vous faire une explication sur ce qu’est la culpabilité mais aussi comment est-ce qu’on peut faire pour ramener de la légèreté et de la sérénité quand on culpabilise beaucoup.
Déjà, avant toute chose, pourquoi est-ce qu’on aurait intérêt à se libérer de notre culpabilité ?
Tout simplement parce qu’au delà du bien-être ressenti hors culpabilité, c’est une émotion qui va avoir une répercussion consciente ou non sur nos actions.
Plus on a tendance à culpabiliser, plus en arrière-plan, il va y avoir cette idée qu’on est pas méritant ou qu’on est pas une bonne personne. Et si on est pas une bonne personne, est-ce qu’on mérite vraiment d’être aimé ? À cette question je réponds immédiatement oui. C’est un droit de naissance l’amour. Nous sommes des êtres fait pour aimer et être aimé.
Les conséquences de la culpabilité
Quand on a ainsi beaucoup de culpabilité, on va avoir tendance à se minimiser et ne pas se trouver méritant.
On peut ainsi adopter des comportements qui ne vont pas être à notre service.
Comme par exemple, on peut avoir tendance à dépenser notre argent sans réfléchir, à ne pas le garder car on pense ne pas le mériter. De même, la culpabilité peut engendrer de l’altruisme excessif.
D’une certaine façon, on va essayer de compenser ce qu’on pense être mauvais en nous par le fait de toujours être dans le don de soi et on va s’oublier au passage.
En gros, plus on culpabilise, moins on se sent méritant ou légitime. C’est d’ailleurs comme ça qu’on peut voir des personnes qui exercent des métiers dans le bien-être et qui refusent d’être payés pour leurs services.
Pourquoi ressent-on de la culpabilité ?
Cette émotion elle survient quand on perçoit plus d’inconvénient à une situation donnée que davantage.
On a ainsi la perception de nuire à quelqu’un ou quelque chose. C’est cette image qu’il y a plus de souffrance que de plaisir. Plus de pertes que de gain.
En somme, il y a un ratio qui nous déplaît.
Selon notre perception, on va éprouver plus ou moins de culpabilité. L’intensité sera liée au fait qu’on perçoit plus ou moins d’inconvénients.
Par exemple, supposons que j’aille au supermarché, je prends le tout dernier paquet de farine parce que j’ai envie de faire un gâteau pour mon chéri. Ensuite, à la caisse j’entends une mère de famille embêtée de ne pas avoir pu acheter de farine car il n’y en avait plus.
Je vais peut-être un peu culpabiliser en me disant qu’elle en a plus besoin que moi. Cela dit deux heures plus tard, je n’y penserais peut-être plus et je serais en train d’apprécier avec mon partenaire le gâteau que j’ai fait.
Alors que, un autre degré de culpabilité pourrait être : quand je vais me coucher le soir.
C’est le moment où toutes mes pensées vont ressurgir. Ainsi, je vais me souvenir de propos maladroits que j’ai tenu. Une phrase dite qui a pu être blessante et même si la personne m’a dit que c’était ok, je vais peut-être quand même continué à y penser pendant quelques semaines et m’en vouloir.
Possiblement je vais vérifier au moins 10 fois que c’est vraiment ok, que le bon message que j’ai tenté de communiquer est passé et que la personne ne m’en veut pas.
Et selon le degré de culpabilité qu’on ressent, on peut avoir une envie de revenir dans le passé pour effacer ce qu’on a fait tellement on juge que c’est mal.
Faire la paix avec la culpabilité
Pourtant ce que j’aimerais vous dire, même si aujourd’hui vous n’avez pas l’impression que ce soit possible, c’est qu’il existe une partie de vous qui est capable d’être en paix avec ce qui vous fait culpabiliser.
Accepter ce qui s’est passé, être en paix avec quelque chose ne veut pas forcément dire que vous cautionnez ce qui est arrivé.
Par exemple, je me souviens que lors d’une dispute, j’ai déjà tenu des propos blessants envers mes parents.
Je ne cautionne pas le fait de leur avoir mal parlé mais aujourd’hui je suis en paix avec cette situation donnée et elle ne prend plus de l’espace dans mes pensées. Elle ne génère plus de culpabilité.
Accueillir nos pensées liées à ce qui génère la culpabilité
Un élément à avoir en tête c’est qu’il n’y a pas de jugements à avoir sur le pourquoi on culpabilise.
Ensuite la culpabilité c’est une émotion qui est liée à nos valeurs.
On la ressent quand on transgresse une de nos valeurs et cette émotion indique qu’il peut être nécessaire d’ajuster une situation pour se sentir aligné avec soi-même.
De même, dans nos relations, il se peut, que sans en avoir conscience, on peut avoir tendance à faire culpabiliser notre partenaire ou à l’inverse être la personne qui reçoit beaucoup de reproches parce qu’on a une échelle de valeur qui nous est propre.
Connaitre son échelle de valeur
Il se peut que notre partenaire n’ait pas la même.
Si par exemple j’ai comme échelle de valeur ou ordre de priorité :
- Couple
- Famille
- Carrière
- Amis
Et que mon partenaire lui il a :
- Famille
- Amis
- Carrière
- Couple
Vous voyez que là où moi je place le couple en 1 et il le place en 4, il est possible que régulièrement, je le fasse culpabiliser de me faire passer après famille, amis et carrière parce que ce n’est pas mon top de priorité et je trouve que c’est injuste de passer après tout ça.
Cela dit, pourquoi est-ce que mon ordre de priorité serait meilleur que son ordre à lui ?
Quand on est au clair, avec nos valeurs ou nos priorités.
On culpabilise déjà beaucoup moins parce qu’on sait pourquoi on agit de telles façons.
Nos actes sont alignés avec nos valeurs.
Alors parfois socialement parlant, on va ressentir de la culpabilité lié à la pression extérieure mais en tout cas, c’est déjà plus facile de s’affirmer quand on sait qu’on a fait de notre mieux et qu’on pouvait pas forcément faire autrement sans se désaligner de nos valeurs.
Accueillir les différences
Quand on comprend aussi que notre partenaire, iel a son top de priorité et ses valeurs, on va aussi mieux accepter les moments où ses actes peuvent venir nous titiller parce qu’on aura conscience que, il ne faut pas prendre personnellement telle ou telle chose.
Et si, en plus, pour reprendre mon exemple, l’amitié est le numéro 2 de son top. C’est une des raisons qui font que j’aime qui est mon partenaire.
Cela fait partie de son individualité. Si je lui demandais de changer son top priorité pour moi, déjà ça ne fonctionnerait pas sur le long terme puisque lui il aurait de la frustration de ne pas être aligné avec ses valeurs et moi finalement, je ne retrouverai plus en lui ce qui m’a fait l’aimer.
Il perdrait une part de son individualité, de son être. C’est pourtant bien l’être d’une personne qui nous fait l’aimer sincèrement.
C’est pour cela qu’en amour, cela n’a pas de sens d’essayer de changer son ou sa partenaire parce que quand bien même, la personne accepterait, elle perdrait son essence, ce qui fait qu’on l’a aimé.
Par conséquent, changer, pour s’adapter à notre partenaire c’est lui donner les ressources pour ne plus nous aimer. Cela parait sûrement contre intuitif mais pourtant c’est cela qui se passe.
Retrouver de la légèreté
Pour en revenir à la culpabilité, pour réussir à apporter de légèreté, plus d’espace dans une culpabilité, ce qui est important c’est de voir la vision d’ensemble.
Tout dans la vie arrive avec un lot d’avantages et d’inconvénients.
Donc si aujourd’hui vous éprouvez de la culpabilité pour x raisons, je vous invite à prendre de la hauteur pour essayer d’observer la situation dans son ensemble.
La culpabilité c’est comme quand vous visitez votre propre ville.
Vous avez l’habitude de passer par certains chemins. Vous connaissez certains lieux mais il arrive que si vous mettez plus de conscience sur ce que vous pensez connaitre vous allez voir des choses que vous n’aviez pas vu auparavant.
Je vois par exemple un passage à Nantes où je passais souvent devant et ce n’est que quand je suis repassée devant avec un ami qu’il m’a montré un mur qui avait été mis en valeur dans le cadre du voyage à Nantes et je n’avais pas du tout remarqué que ça avait changé.
Avec la culpabilité, on a notre scénario en tête et on ne va pas forcément envisager l’ensemble du paysage. Comme moi qui n’avait pas vu les détails sur ce mur parce que je regardais uniquement ce que je connaissais déjà finalement.
Ainsi, pour se libérer de la culpabilité, on va déjà prendre de la hauteur.
Remettre les évènements en perspectives
C’est-à-dire, essayer de voir l’ensemble du scénario qu’on se répète et petit à petit prendre des angles de vues différents. Vous pouvez imaginer la scène faire un arrêt sur image et déplacer la caméra dans cette scène pour avoir plusieurs angles différents, plusieurs perspectives.
Une dose de sagesse
Quand on fait ça, c’est important aussi de prendre la décision d’arrêter de se flageller et de continuer à alimenter l’histoire qu’on se raconte. Il y a une légende amérindienne en ce sens que j’aime beaucoup donc je vais vous la raconter.
« Un soir, un vieil indien Cherokee raconte à son petit-fils l’histoire de la bataille intérieure qui existe chez les gens et lui dit :
Mon fils, il y a une bataille entre deux loups à l’intérieur de nous tous.
L’un est le Mal : C’est la colère, l’envie, la jalousie, la tristesse, le regret, l’avidité, l’arrogance, la honte, le rejet, l’infériorité, le mensonge, la fierté, la supériorité, et l’égo.
L’autre est le Bien : C’est la joie, la paix, l’amour, l’espoir, la sérénité, l’humilité, la gentillesse, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la vérité, la compassion et la foi. »
Le petit fils songea à cette histoire pendant un instant et demanda à son grand-père :
Lequel des deux loups gagne ?
Le vieux Cherokee répondit simplement : Celui que tu nourris. »
C’est exactement la même chose pour la culpabilité et beaucoup d’autres émotions.
Se laisser traverser par nos émotions
On peut se laisser traverser par nos émotions, le but n’est pas de les refouler mais il arrive qu’on choisisse de nourrir ce qui nous fait souffrir. En général, on agit comme cela parce qu’il y a des bénéfices cachés encore un autre sujet que je pourrais aborder, ça en fait beaucoup. Il n’y a pas de jugement à avoir là dessus mais pour la culpabilité on va donc prendre cette décision d’arrêter de se flageller et on va commencer à ouvrir les perspectives.
On va se demander :
- et si ça m’avait rendu service ?
- ou alors et si ça avait rendu service à l’autre personne ?
De cette manière on va pouvoir sortir de la vision d’avoir causé du tort. On va regarder de quelle manière ça a pu être utile.
Si je vous prends l’exemple de personnes qui culpabilisent de ne plus aimer leur compagnon et de les quitter.
On réalise bien qu’on fait de la peine à la personne en face et en même temps, on lui offre l’opportunité de plus tard, dans le futur, être avec quelqu’un d’autre avec qui ils pourront s’épanouir.
J’ai déjà été quitté, j’ai déjà quitté et aujourd’hui je ne regrette pas.
Parce que ce sont ces expériences, c’est le fait que mes ex ou moi-même, on se soit autorisé à mettre un terme à la relation qui aujourd’hui me permet d’avoir la maturité affective que j’ai, la compréhension des relations humaines que j’ai, mon envie d’accompagner vos relations amoureuses et bien entendu le partenaire avec qui je suis aujourd’hui.
Le cadeau derrière les évènements difficiles
Ces ruptures étaient des cadeaux même si j’ai pu culpabilisé pendant un moment. Là j’ai pris l’exemple de la rupture pour vous montrer comment on peut ressentir de la culpabilité et avec la vue d’ensemble voir en quoi il n’y a pas que des inconvénients.
En résumé, de façon très factuelle. Vous pouvez identifier une situation qui vous fait culpabiliser. Prendre de la hauteur pour l’observer sous différents points de vues et enfin, poser cette question, sans nécessairement y répondre immédiatement. Question qui est
“ De quelle manière est-ce que cela a pu rendre service ?”
Je vous invite également à vous intéresser aux différentes blessures émotionnelles qui peuvent nourrir votre sentiment de culpabilité. Le livre suivant est très pertinent :
- Recommandation lecture : Blessures émotionnelles, grandir de ce qui nous fait souffrir – Carole Rinaldi, Anne Ghiringhelli
Par ailleurs, si vous souhaitez donner un souffle nouveau à votre vie affective, je serais ravie de vous accompagner sur ce chemin.
Note : le lien redirigeant vers la Fnac dans cet article est un lien affilié (je touche une commission si vous achetez sans que cela ne change rien au prix d’achat pour vous).