Amour de soi : apprendre à s’aimer et cultiver son trésor intérieur

Juin 14, 2021 | Apprendre à se connaitre, Guérir son coeur, Podcast

J’ai envie de vous parler de l’amour de soi car c’est un sujet qui est assez important.

Quand on s’intéresse au développement personnel, on entend beaucoup de phrases telles que : « Je dois m’aimer avant d’être aimé.e ». De fait, j’ai eu envie de m’exprimer sur cette thématique afin de nuancer cette phrase et vous donner ma vision mais aussi des clés pour commencer à cultiver l’amour de soi.

Dans cet épisode, je vous donne une définition de l’amour de soi. Comment est-ce qu’un non-amour de soi se manifeste. Et surtout comment on fait pour démarrer ce chemin d’amour et de rencontre avec soi-même.

J’espère que cela vous plaira, bonne écoute !

Le chemin vers l’amour de soi

Aujourd’hui nous allons pouvoir poser une définition sur ce que c’est s’aimer soi et aussi comment y parvenir. Tout du moins, comment démarrer ce chemin et cultiver l’amour de soi. Vous avez peut-être déjà entendu des phrases comme :

  • Je dois m’aimer avant d’être aimée

C’est-à-dire :

  • Si je ne m’aime pas, comment est-ce que les autres pourraient m’aimer ?

Ou encore le format justification

  • Puisque je ne m’aime pas je ne prends que des mauvaises décisions pour moi et ma vie ne me convient pas

La toute première phrase, je dois m’aimer avant d’être aimée, je l’ai beaucoup entendu quand j’ai commencé à m’intéresser au développement personnel.

Je l’ai beaucoup prôné moi-même.

Être bien seul.e avant d’être en couple

Je l’ai aussi pas mal appliqué. Notamment en disant fièrement, je veux apprendre à être bien seule.

Je veux être bien célibataire, m’aimer moi-même et seulement après quand je m’aimerais, je pourrais être en couple.

En soi, ce n’est pas nécessairement une mauvaise démarche de vouloir être bien seule. Quand on arrive à être bien avec soi, cela permet d’éviter de tomber dans de la dépendance affective. Aussi, cela permet de savoir poser ses limites, de connaitre nos besoins mais il y a quand même un point que je trouve aujourd’hui embêtant avec cette phrase qui est une croyance.

J’ai mis du temps à le voir.

C’est que dire « je dois m’aimer avant d’être aimé » est une phrase qui est assez violente.

Faut-il s’aimer pour pouvoir être aimé ?

En fait, tant qu’on ne met pas de conscience sur l’amour de soi, tant qu’on s’aime sans vraiment conscientiser l’amour qu’on se porte, nous allons nous aimer de la même façon qu’on a été aimé par nos parents.

Déjà, on a pas tous la chance d’avoir des parents et ensuite on intègre le type d’amour qu’on a reçu.

C’est-à-dire que si on a pas reçu d’amour en étant enfant ou adolescent, le message qu’on envoie avec cette phrase anodine

“Je dois m’aimer avant d’être aimé”

C’est : “non seulement tu n’as pas reçu d’amour jusqu’à présent, et en plus tant que tu ne sauras pas t’aimer cet amour te sera refusé.”

Cela c’est particulièrement violent comme message à entendre. C’est assez injuste aussi de poser une telle condition avant de pouvoir être aimé par autrui.

Le pouvoir guérisseur de l’amour

C’est pour cela que j’avais envie de démarrer en nuançant ce type de propos.

L’amour, pour moi, ça guérit.

Ainsi, même si aujourd’hui vous ne vous aimez pas ou peut-être que vous n’avez aucune idée de quel degré d’amour envers vous-même vous avez et bien, cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas être en relation.

C’est une jolie possibilité d’apprendre à vous aimer et à vous connaître, au travers d’une relation amoureuse.

Il y a d’ailleurs une phrase très belle de Paul Ricoeur qui dit: le plus court chemin de soi à soi passe par autrui.

Maintenant que tout cela est dit.

Qu’est-ce que c’est l’amour de soi ?

Quand on parle d’amour de soi je pense que c’est important de savoir qu’il existe plusieurs formes d’amour et parmi ces formes il y a l’amour inconditionnelle et l’amour conditionnel.

L’amour inconditionnel

L’amour de soi sous la forme inconditionnelle. C’est-à-dire qu’on va aimer sans condition. Par exemple, comme une mère ou un parent qui pourrait aimer son enfant. Iel aura beau faire des bêtises, des erreurs, on visualise bien que l’amour reste présent malgré tout. 

L’amour condtionnel

Ensuite, l’amour conditionnel qui est de l’amour appréciation ce sera : je m’aime bien quand je suis :

  • rayonnante
  • productive
  • empathique

Ou alors, à l’inverse je ne m’aime pas quand :

  • je suis timide
  • je ressens énormément de colère dirigée contre quelqu’un.

L’union de ces deux formes d’amour

Et quand on parle d’amour de soi, c’est l’ensemble de ces deux formes d’amour qu’on va prendre en compte.

S’aimer soi, c’est faire preuve de présence envers soi-même.

Ce n’est pas de l’appréciation, ce n’est pas dire je m’aime bien ou je ne m’aime pas. C’est avant tout une décision, celle de se choisir.

Prendre la décision de se choisir

Ce qu’il faut comprendre c’est que quoiqu’il arrive l’amour appréciation, l’amour conditionnel sera toujours présent en nous.

On a tous des défauts parce qu’on est des êtres humains et donc y aura toujours des choses qui vont nous agacer chez nous même. Et c’est là justement que l’amour de soi entre en jeu puisque quand on s’aime on est capable de faire preuve de présence envers soi même, même dans les moments les plus difficiles, on est capable d’accepter qu’on a des parts d’ombres et de lumière.

Les parts d’ombre c’est tout ce qu’on juge de négatif et qu’on va refouler à l’intérieur de soi.

S’aimer soi, ce n’est pas vraiment quelque chose qui a une fin. On apprend à s’aimer toute notre vie.

Donc on va évoluer dans un degré d’amour envers soi-même. C’est comme la confiance en soi ou l’estime de soi. Ce n’est pas possible de se réveiller un jour et de se dire “confiance en soi c’est bon, c’est check sur ma todo, je suis au top.”

Peut-être qu’il y a des matins où on se réveille dans cette énergie là mais ça reste un chemin qui peut toujours continuer de s’améliorer même si a un moment donné on ne met plus de conscience dessus.

La différence entre l’amour de soi et l’egocentrisme

Quand on parle de soi, j’aimerais aussi dire que, ce n’est pas parce qu’on prend la décision de nous aimer qu’on va entrer dans un ego trip et se sentir supérieur.

C’est important de decorréler le narcissisme et la prétention de l’amour de soi.

S’aimer c’est la capacité qu’on va avoir à s’écouter et être indulgent envers soi, de nous connaitre/reconnaitre.

C’est aussi assumer notre imperfection et nous donner les moyens d’évoluer selon notre propre timing.

S’aimer c’est savoir prendre des décisions qui sont les meilleures pour notre bien-être et qui respectent nos valeurs. C’est aussi savoir quand est-ce qu’on a besoin d’aide et oser la demander.

Evaluer notre degré d’amour de soi

Et c’est possible que vous n’ayez aucune idée du degré d’amour que vous vous portez alors comment est-ce que ça se manifeste quand on ne s’aime pas ?

Et bien c’est possible que vous ayez tendance 

  • à vous dévaloriser et vous comparer,  être mal à l’aise avec votre image, avoir du mal à recevoir des compliment, stagner dans votre vie, ne pas évoluer mais vous complaire là-dedans. Dans la même lignée, il y a rester dans des relations qui ne vous conviennent pas. 
  • difficulité à supporter la solitude et développement d’addiction pour palier au manque
  • avoir du mal à dire non, vous soumettre par peur de déplaire et aussi porter un masque c’est à dire ne pas vous autoriser être vous même. 
  • rechercher constamment l’approbation extérieur et être en quête de perfection, que ce soit pour vous ou pour les autres
  • mettre des conditions sur le fait de vous aimer. Je m’aimerais quand j’aurais réussi telle chose ou quand je serais ceci/cela. Sauf que quand on atteint un palier il y a toujours nouvel objectif

Il y a d’autres possibilités bien-sûr et selon la façon dont vous vous êtes reconnus dans ces différents exemples, vous pouvez avoir une petite idée du degré d’amour que vous vous portez.

Et maintenant c’est la question c’est une question importante c’est : « comment est-ce qu’on fait pour se choisir et s’aimer ? »

Comment s’aimer ?

Tout d’abord, ça commence par le fait de s’accepter telle qu’on est.

En tout cas prendre la décision de s’accepter.

Quand on parle d’acceptation de soi, ça ne veut pas dire qu’on aime tout chez nous, que tout est chouette.

Ce n’est pas une posture de résignation ou de pseudo résilience. C’est plutôt arrêter de considérer comme un problème ce qui est en nous aujourd’hui. Il y a d’ailleurs un accord toltèque qui dit

  • “Je fais du mieux que je peux”

Le pouvoir de l’acceptation

S’aimer soi c’est accepter où est-ce qu’on en est dans notre parcours.

Quand on est dans cette démarche de dire « ok y a ça qui me dérange aujourd’hui. Est-ce que je peux changer ce qui me dérange ou je n’ai aucun pouvoir dessus ? »

Si je ne peux pas le changer, alors il n’y a pas d’autre choix que l’acceptation.

Accepter n’est pas se résigner. On peut voir comment améliorer les choses mais quand on est dans une forme d’acceptation, la démarche d’évolution se fait depuis un espace qui est en paix et ce n’est pas une fuite en avant.

S’accepter, c’est faire office de présence envers soi même dans les moments où on est dans de l’amour conditionnel et qu’on aime pas ce qu’on est en train de voir de soi.

La connaissance de soi

Ensuite pour apprendre à s’aimer, il faut aussi apprendre à se connaitre, voir se reconnaitre.

C’est important d’avoir conscience de nos besoins. les besoins qui vont se manifester par nos frustrations.  De même, il est important de connaitre nos limites, qui elles, en général, on les découvre quand elles sont franchies.

Se connaitre ça permet de distinguer nos besoins de nos désirs.

De s’autoriser à laisser place à la peur qui peut nous animer et nous empêcher d’agir. Pour apprendre à se connaitre il faut s’observer et s’écouter. Se poser des questions à soi-même comme on pourrait en poser à des amies.

C’est quelque chose que j’ai pas mal fait pendant un temps est de me poser avec un carnet et noter des réponses à des questions.

Des réponses qui peuvent évoluer mais à un instant t y répondre.

Comme :

  • Quelles sont mes rêves ?
  • Qu’est-ce que j’aime faire ?
  • Qu’est-ce que je considère comme un échec et pourquoi ?
  • Qu’est-ce que ça m’a appris ?
  • Est-ce qu’il y a une chose que je ferais différement si je pouvais revenir dans le passé ? Q
  • Qu’est-ce que telle ou telle relation a pu m’apprendre de moi et où j’en suis aujourd’hui vis à vis de ça ?

Se connaître c’est s’observer, agir et faire puis écouter ce qu’on ressent en fonction de tout ça et communiquer aussi à notre entourage ce qu’on apprend.

Je vous recommande d’ailleurs les deux livres d’introspection suivant :

Et puis la dernière que je vois pour s’aimer c’est apprendre apprendre à se réconforter et c’est là où il y a de nouveau cette notion de présence à soi.

Apprendre à s’auto-parenter

C’est super important de se parler comme si on était notre meilleur ami ou un membre de notre famille. On veut venir corriger notre dialogue intérieur. On peut venir se dire ce qu’on aimerait entendre. 

Je vais vous partager un exercice que je fais de temps en temps quand je ne suis pas bien.

C’est que je vais énoncer ce qui me blesse et qui me touche comme si je parlais à quelqu’un et je vais écrire ce que j’aimerais que la personne me réponde. 

Je vais citer un autre accord toltèque : que ta parole soit impeccable

Quand on choisit de changer la façon dont on se parle. . Et bien, on peut sortir du discours de Je suis nulle, je suis vraiment trop bête, y a que moi pour faire des trucs aussi stupide. Personne ne pourra jamais aimé une personne comme moi.

Je ne sais plus si je l’ai déjà dit mais on a tous le droit à l’amour.

À partir du moment où on vient en monde on arrive tous avec ce même droit d’être aimé.

S’émanciper de nos conditionnements

En grandissant c’est vrai qu’on intègre des croyances liées à notre environnement extérieur. Comme il faut être fort, parfait, faire plaisir aux autres, faire des efforts, se dépêcher, être conforme et rentrer dans la norme.

C’est normal d’avoir peur que si on fait quelque chose de pas bien on ne nous aime plus. Cela dit, nos expériences, nos erreurs ne changent pas notre droit à l’amour et au bonheur. On peut être capable de pardon envers soi-même et si c’est un sujet pour vous, je parle de la culpabilité dans le podcast précédent.

Et ce n’est pas non plus parce qu’à un moment donné, une personne ne répond pas à notre demande d’amour ou ne veut pas de notre amour que cela remet en cause qui nous sommes et notre valeur.

Sur les 7 milliards de personnes sur cette Terre, il y en a qui seront curieux de découvrir la merveille qui est nous et qui auront envie de recevoir cet amour qu’on est prêt à donner.

Aimer est un verbe d’action

Pour résumer aimer c’est un verbe d’action.

Ainsi, s’aimer c’est une décision à prendre, celle de se choisir.

Se choisir ne veut pas dire être imbus de soi puisqu’il y aura toujours l’amour conditionnel qui sera présent pour nous ramener les pieds sur Terre.

Pour s’aimer il faut être cohérent.

Comment est-ce qu’on pourrait aimer quelqu’un qui nous parle, qui nous tire vers le bas, qui prend des décisions qui sont mauvaises pour notre bien-être et qui manque de cohérence entre la parole et les actes c’est à dire qui va dire quelque chose et faire tout le contraire.

Pour s’aimer, on peut commencer par s’accepter et faire la paix avec soi-même. On apprend à se connaître ce qui permet de déterminer nos besoins, nos goûts, nos limites, nos aspirations. Et enfin on intègre une nouvelle façon de recevoir de l’amour, on fait office de présence envers soi-même et on entretient l’amour inconditionnel envers soi en ayant conscience que le conditionnel fait partie du jeu.

Si vous souhaitez être accompagné sur ce sujet, vous pouvez prendre un rendez-vous avec moi.


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